Plus une poule en cage

Morgane Paris·12 October 2024

La nouvelle campagne d'Anima (ex Assiettes Végétales) vise à mettre fin à l'élevage en cage des poules pondeuses en France, l'une des pires formes de l'élevage intensif et causes de souffrance pour les animaux.

L'élevage de poules pondeuses

Les poules pondeuses sont le deuxième vertébré terrestre élevé en plus grand nombre sur Terre, derrière les poulets.  L'écrasante majorité d'entre elles (84%) sont élevées dans des cages dites de batterie. Dans l'Union Européenne, ces cages de batterie sont interdites depuis 2012.

Selon les estimations d'Anima, environ 46 millions de poules pondeuses sont vivantes à tout instant dans les élevages français. Cela en fait l’un des animaux les plus élevés en France derrière les insectes et les poulets de chair.

Les conditions de vie de ces animaux affectueux sont variables, selon le type d'élevage. Les principaux en France sont les cages (aménagées), l’élevage au sol en bâtiment fermé et l’élevage avec accès au plein air.

La partie avance

En 2015, 70% des poules françaises étaient détenues dans des cages aménagées. Grâce au travail d’associations comme L214 et le CIWF, de nombreuses entreprises se sont engagées à stopper leur utilisation d’œufs provenant de poules élevées en cages. Si bien que le pourcentage de poules élevées dans ces conditions en France est tombé à 27%.

Au niveau de l’Union Européenne, le pourcentage de poules en cage est passé de 49% en 2019 à 39% en 2023. La campagne pour la fin des cages en France et en Europe progresse donc bien.

Au niveau mondial, ce sont aussi des centaines de millions de poules qui sont libérées des cages grâce au travail des associations, réduisant de façon considérable leur souffrance en élevage.

Mais la partie n'est pas terminée

Si 27% des poules françaises sont encore élevées en cage, c'est 27% de trop. Si 39% des poules européennes restent emprisonnées, c'est 39% de trop. Au moment même où nous écrivons ces lignes :

  1. Environ 12 millions de poules sont encore enfermées dans des cages en France.
  2. Plusieurs entreprises s’étant engagées à arrêter d’utiliser des œufs issus de poules élevées en cages d’ici 2025 ne font pas de progrès suffisants.
  3. La pratique d'élever des poules en cage de leur vie à leur mort n'est toujours pas abolie en France.
  4. L’Union Européenne n’a pas encore interdit l’élevage en cage alors qu’elle avait annoncé le faire en 2020 dans sa stratégie “De la ferme à l’assiette”.

Finissons-en une bonne fois pour toutes

Les entreprises, responsables politiques et institutions qui se sont engagées à mettre fin aux cages doivent tenir parole. Notre mission avec vous est dès maintenant d'y veiller. Finissons-en une bonne fois pour toutes avec les cages.

Pour y parvenir, Anima ajoutera sa force de frappe au mouvement anti-cages. On vous explique comment.

C'est quoi le programme ?

Anima commencera par cibler les entreprises grandes utilisatrices d’œufs issus de poules élevées en cage pour leur faire prendre des engagements et s'assurer qu'elles les tiennent.

En effet, certains grossistes, grands distributeurs, sociétés de restauration collective, commerciale et de l'agroalimentaire continuent de s'approvisionner pour la plupart en œufs et produits à base d’œufs issus de la pire pratique d'élevage : celle en cage.

En ciblant ces entreprises, c'est toute la demande pour les œufs en cage que nous pouvons réduire. En réduisant cette demande, des millions de poules ne connaîtront plus les souffrances liées à l'emprisonnement constant.

Rejoignez le mouvement

Ne ratez rien de nos avancées et engagez-vous pour les poules pondeuses en souscrivant à la lettre d'information d'Anima.


Morgane Paris